Les charmes de l’Aubrac
Initialement, je devais pêcher l’Aveyron mais les pluies torrentielles qui se sont abattues la veille sur toute la région ont rendues les rivières impraticables. L’Aveyron et le Lot sont couleur café au lait. Je déclare forfait et décide d’oublier mes projets de pêche à la truite.
Au passage d’un virage je vois une petite rivière aux eaux tout à fait pêchantes, je tire le frein à main instantanément !… ici coule le Merdanson.
A la découverte du Merdanson
Il est environ 15h quand je revêts ma tenue de pêcheur, sans oublier le coupe-vent car il fait froid, l’humidité et la couverture végétale accentuent cet inconfort.
Je démarre en sèche avec un Sedge H14. Après plusieurs minutes et un gobage raté, j’ai l’impression que la nymphe serait plus adaptée car mon bas de ligne de 6 mètres m’handicape beaucoup dans cet espace boisé, je passe mon temps à gérer cette foutue longueur !
Après deux heures de pêche j’ai mis 6 ou 7 truites au compteur et 3 ou 4 se sont décrochées. Le Merdanson mériterait plus de temps car son parcours loin des habitations serpente au cœur d’une nature préservée.
Saint Chely d’Aubrac
Escale à l’Hôtel “Les Coudercous”, en bas coule une rivière, “La Borale de Saint Chély d’Aubrac”;
Le lendemain matin à 5h58 je saute dans mon Waders, j’ai une heure de libre avant le petit déjeuner prévu à 7h00.
Je démarre avec une sèche par habitude. Certainement une mauvaise idée à une heure aussi matinale. Le fond est constellé de gros blocs ronds et glissants une torture pour progresser.
Trêve de plaisanterie, je repasse en nymphe car avec un fond aussi accidenté les truites sont cavées et il faut leur apporter le déjeuner à domicile !
Après 30 minutes infructueuses, le doute commence à s’installer. Et puis au pied d’un petit saut je pique deux noiraudes de 22/23cm noires comme le jais. Malheureusement parti sans épuisette et équipé d’hameçon sans hardillon les diablesses se décrocheront au moment où je les sortais de l’eau pour les prendre à la main. Dommage car leur robe méritaient certainement une photo.
Le Bès vers Nasbinale
Dernière étape, je quitte l’Aveyron pour la Lozère (non réciprocitaire). Je vais tenter le Bès et ses eaux réglisses.
Je dois avouer que je n’ai pas trouver la pêche. Faute à un courant important qui circule sur de gros blocs ronds et glissants qui parsèment le fond. Ce qui offre aux truites d’innombrables caches presque inaccessibles aux appâts proposés. La turbidité de l’eau complique aussi la donne.
Le bès a certainement un beau potentiel pour la truite mais deux heures ne m’ont pas suffit pour tirer mon épingle du jeu.