J’ai promené mes mouches dans les Cévennes !

Royaume hydrographique pour les truites Fario, le département de la Lozère offre un grand nombre de ruisseaux sauvages. Durant trois semaines de pêche à la mouche, je ne croiserai aucun pêcheur.

Quel bonheur, juste moi et la nature sauvage.

l’Alignon et son parcours nokill (Toc et mouche)

Ce parcours de 2000 m démarre là où l’Alignon se jette dans le Tarn. Relativement bien adapté à la pêche à la mouche ce ruisseau est peuplé de petites truites Fario. Difficiles à approcher, les truites montent volontier sur des sedges de belle taille..

Les truites sont de souche Méditerranéenne.

Le Luech

Rivière peu poissonneuse, on y trouve des truites jusqu’à Vialas après ses eaux trop chaudes abritent principalement des Chevesnes. A l’exception d’un goure profond, où j’ai piqué deux belles truites, une 29cm et une 34/35cm qui cassera mon nylon, je n’ai vu que de petites truites en quantité très limitée. Mais c’est une rivière au profil attrayant, les vasques y sont grandes et profondes. Les blocs, souvent importants offrent de belles cachettes pour de gros individus.

En août, la présence quotidienne des baigneurs et les fortes chaleurs stressent particulièrement les truites.

Une Fario de 29cm prise au TOC.

C’est en nymphe à vue que je toucherais le plus beau poisson du séjour, une Fario de 34/35cm, mais mon nylon cassera faute à un nœud mal réalisé… grrr !

Le tarn juste en amont de Pont-de-Montvert.

Un segment du Tarn très agréable pour pêcher à la mouche, l’horizon se dégage, il y a plus de place pour fouetter comparativement à l’Alignon.

Comme sur toutes les rivières que j’ai essayé ce mois, les sedges sont les meilleurs choix. Privilégiez une flottaison basse et les couleurs brun et olive.

Le tarn de sa source au barrage de Caguefer

Sur le plateau du Mont Lozère le Tarn est un petit ruisseau aux eaux fraiches, c’est un gros avantage au mois d’août. C’est particulièrement vrai de sa source à Pont-du-Tarn où l’eau aura déjà pris plusieurs degrés. Le segment en amont de Pont-du-Tarn serpente dans les landes, les truites, petites et nombreuses sont encore actives et ne rechignent pas à gober des sedges en hameçon de 14 !

Chaque sortie se solde par une dizaine de mouches qui disparaissent dans la nature, Chaque soir, je retourne à l’étau pour confectionner des sedges rustiques que j’ai baptisé “l’Auvergnat”. j’ai eu plus de gobages avec de gros modèles en H14. Les petites tailles sont littéralement assaillies par les vairons et blageons.

Quand je pense que certains pêcheurs de truites utilisent des hameçon de 22… ça me laisse perplexe, ce vairon à gobé un H14 !!!

Avant le barrage, le Tarn s’élargit avec de nombreux blocs immergés qui doivent cacher de gros spécimens.

La Vérié, plus sauvage… y’a pas !

Cette petite rivière rejoins le Tarn en amont de Pont-du-Tarn. C’est une pouponnière à truite. Le décors sauvage est le territoire des sangliers, j’en délogerais à deux reprises dans les genêts qui bordent la rivière.

La Vérié est un vrai coup de cœur.

Le Chassezac

C’est une rivière aux visages multiples qui se caractérise par la fraicheur de ses eaux.

Je démarre sur le Nokill Mouche fouettée de Prévenchères, Comme à bien des endroits en Lozère, la signalisation des parcours nokill est délabrée ou inexistante. Ce parcours est à mon avis inadapté à la pêche à la mouche sur une grande partie de sa longueur et les fonds sont fortement colmatés, bref, je déconseille ce nokill.

En amont du saut, tout va bien… eaux fraiches, truites et dégagement…

…après le saut, dans la partie urbaine les choses se gâtent.

Quelques jours plus tard, j’explore le Chassezac à proximité de la retenus de la Rachas, c’est une toute autre rivière. Ses eaux réglisses sont difficiles d’accès mais sont porteuses d’espoir en matière de truite maillées.

Le Lot, nokill de Bagnols-les-Bains

Là encore, un nokill qui sent l’abandon, peu de truites et un marquage inexistant… carton rouge.

Le nokill de Saint-Julien-du-Tournel

Voilà un petit nokill de 400m qui ravive ma journée. Dans un cadre bucolique le Lot, encore ruisseaux, offre une myriade de petites Fario peu farouches… un régale !

Le Gardon-d’Alès en amont du Collet-de-Dèze

A fuire, les truites appartient au passé, et même les chevesnes ne dépassent pas 15cm ! Pourtant c’est beau et particulièrement bien adapté à la pêche à la mouche, c’est bien dommage !

La Mimente au Sud de Florac-Trois-Rivières

Une rivière intéressante, avec de beaux postes et une belle population de petites Fario. Il y avait beaucoup de vent le jour où je l’ai exploré, j’ai mis plus de mouches dans les arbres que de truites dans l’épuisette.

L’eau de la rivière est pas chère… grrrr !

Les Cévennes c’est aussi un terroir plein de soleil…

… j’ai laissé quelques rivières de côté histoire d’y retourner l’année prochaine.

Franck HERETE